Dimitra Sengouni

Photo Dimitra Sengouni
Photo Dimitra Sengouni
Courriel : dimitra.sengouni[at]cyu.fr

Début de la thèse
Décembre 2018

Directeurs de recherche

Direction de thèse : Geneviève Zembri-Mary, CY Cergy Paris Université
Co-direction de thèse de cotutelle : Ioannis (Yannis) Psycharis, Université des Sciences Sociales et Politiques Panteion d’Athènes
Co-encadrante : Cécile Doustaly, CY Cergy Paris Université


Intitulé de thèse
Grands Projets Olympiques, Patrimonialisation, Risques et Opportunités : Quelles leçons (urbaines, environnementales, économiques, culturelles et sociales) tirer de l'étude des Jeux Olympiques d'Athènes 2004 pour Paris 2024 ?

Olympic Mega Projects, Heritagization, Risks and Opportunities: Which (urban, environmental, economic, cultural and social) lessons to learn from the study of the Olympic Games in Athens 2004 in regards to Paris 2024?

Résumé de la thèse
La prise en compte du risque dans la planification et la réalisation des projets Olympiques fait l’objet d’une attention croissante de la part des citoyens et des décideurs, notamment en France avec les JO de Paris 2024 qui connaissent déjà des risques archéologiques, sociaux et financiers. Les exemples de villes hôtes (Turin 2006, Rio 2016, etc.) n’ayant pas pu empêcher que des sites sportifs ne deviennent des friches urbaines ont montré l’importance d’anticiper les risques. Il existe aujourd’hui un besoin important de recherches en études urbaines comparées sur les JO. L’analyse des logiques post-olympiques et de leur anticipation est encore très peu traitée (Gold et Gold, 2017), comme celle des risques qui est très focalisée sur l’événement (terrorisme, etc.). La démarche de patrimonialisation peut constituer une solution pour limiter les risques rencontrés par ces sites sportifs associés à des projets urbains, car elle permet de les pérenniser et de les mettre en valeur au-delà de l’événement. Cette démarche a été retenue pour le projet Athènes 2004. Ce dernier avait comme objectif la réalisation des sites olympiques et un grand projet de rénovation urbaine pour Athènes, alors très désorganisée. Il reposait sur une démarche de patrimonialisation environnementale, urbaine, archéologique et historique très demandée par la population qui devait permettre au-delà des Jeux : 1) de préserver et de mettre en valeur les sites naturels, le centre historique, les différents quartiers et les sites antiques et 2) de pérenniser l’usage des sites olympiques et de valoriser les sites de leur construction. Cette démarche de patrimonialisation a permis de pérenniser et de valoriser certains sites olympiques en lien avec le grand projet urbain (Schinias, centre ancien). En revanche, elle est soit en cours (Phalère) soit bloquée par ailleurs (Hellenikon, sites sportifs dispersés abandonnés). Le projet initial a aussi rencontré des risques (opposition aux projets, découverte de sites archéologiques, incertitude financière très forte, crise économique de 2008), et des opportunités (consensus social sur la préservation du patrimoine environnemental, urbain et archéologique). En analysant la démarche de patrimonialisation (réussie dans certains cas, infructueuse dans d'autres) d’Athènes 2004 en réponse aux risques, la thèse se positionne clairement dans la perspective d'une mutation des modalités de planification et de pérennisation de ces sites. La question est donc de savoir à quelles conditions et avec quelle gouvernance la patrimonialisation peut être menée pour tirer des enseignements pour Paris 2024.

Résumé de la thèse en anglais
Consideration of risk in the planning and implementation of Olympic projects is receiving increasing attention from citizens and policy makers, especially in France with the Paris Olympic Games 2024 which are already experiencing archaeological, social and financial risks. The examples of host cities (Turin 2006, Rio 2016, etc.) that could not prevent sports sites from becoming urban wastelands showed the importance of anticipating risks. Today, there is a great need for research in comparative urban studies on the Olympic Games. The analysis of the post-Olympic logics and their anticipation is still very little dealt with (Gold and Gold, 2017), like that of risks which is very focused on the event (terrorism, etc.). The patrimonialisation approach constitutes a solution to limit the risks met by these sports sites associated with urban projects, because it makes it possible to perpetuate them and to enhance them beyond the event. This approach was selected for the Athens 2004 project. The latter had as objective the construction of the Olympic sites and a major urban renewal project for Athens, then very disorganized. It was based on an approach of environmental, urban, archaeological and historical patrimonialization which was very popular at the time of the Olympics and which had to allow: 1) to preserve and enhance the natural sites, the historic center, the different neighborhoods and the ancient sites and 2) to perpetuate the use of Olympic sites and enhance the sites of their construction. This patrimonialisation approach made it possible to perpetuate and enhance certain Olympic sites in connection with the major urban project (Schinias, old center). On the other hand, it is either in progress (Phalère) or otherwise blocked (Hellenikon, abandoned sports sites). The initial project has encountered risks (social opposition to certain projects because of their impact on the environment, discovery of archaeological sites, very strong financial uncertainty, economic crisis of 2008), and opportunities (social demand for preserving and developing environmental, urban and archaeological heritage). By analyzing the approach of patrimonialisation (successful in some cases, unsuccessful in others) of Athens 2004 in response to the risks, the thesis is clearly positioned in the perspective of a mutation of the methods of planning and perpetuation of these sites. The question is therefore to know under what conditions and with what governance the patrimonialisation can be conducted in order to draw lessons for Paris 2024.