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Emmanuel Gard
Courriel : emmanuel_gard[at]parisnanterre.fr
Date d'inscription
Janvier 2025
Directrice de thèse
AMarie Petitjean, PR CY
Co-encadrant de thèse
Geoffroy Huard, MCF CY
Titre de la thèse
Numériser nos méthodes d’authentification d’oeuvres : une innovation fructueuse mais complexe
Digitizing our Works of Arts Authentification Methods : a Fruitful but Complex Innovation
Mots clés
Photonique, Authentification, Arts, Contrefaçon, Innovation, Numérique,
Arts, Photonics, Authentification, Digital, Innovation, Counterfeit,
Résumé de thèse
Dans « Art : le puits sans fond de la contrefaçon », écrit par Martine Robert et publié dans Les échos en juin 2011, l’auteure qualifie la contrefaçon de : trafic illicite du siècle ; générant - selon la chercheuse - un profit de plus de 6 milliards d’euros illégaux par an.
Un phénomène qui fait d’ailleurs encaisser, de fait, à l’Union Européenne, un déficit - un manque à gagner - de 16 milliards d’euros par an. Soit un Chiffre d’Affaires de 121 milliards d’euros, rien que dans les secteurs du jeu, de la mode et du luxe ; inclus les beaux-arts.
Dans le domaine de la création artistique, cette problématique est beaucoup plus complexe, dans la mesure où les chercheurs découvrent, chaque jour, une nouvelle œuvre attribuée par erreur à un artiste autre que son auteur. Ce désastre constitue, pour la science, une lacune et décrédibilise d’emblée le résultat des travaux scientifiques effectués sur les arts ; dans la mesure où Paul Guignard procédait à la ré attribution d’un ensemble d'œuvres figurant dans plusieurs catalogues raisonnés dont il estimait entachés d'erreurs.
Une démarche qui, bien que raisonnable, ne faisait qu'aggraver le problème d’instabilité au niveau du marché de l’art, déjà fragilisé par ses propres aléas certes, mais qui ne laissait pas à Guinard le choix, en tant que scientifique.
Surtout quand on prend en compte l’anéantissement de la rentabilité du secteur de la création artistique, rendant, dans ce cadre, les artistes encore plus précaires. Dans la mesure où cette histoire fait montre l’existence d’une irrégularité scientifique ; surtout en ce qui à trait au traçage, à la documentation, à l’authentification et à la préservation des œuvres et objets d’arts visuels.
Cette crise, bien que complexe, cause davantage de préjudices aux galeries, musées, acheteurs, collectionneurs et marchands, qu’aux artistes ; étant constamment victimes de ce drame, et surtout, des faiblesses de la justice dépassée par ce désordre.
Aujourd’hui, l’artiste crée une œuvre or il y en a dix, cent, voire mille, sur le marché. Le pire c’est que les faussaires, juge la BCRCIA, opèrent en réseaux organisés et [ils] réinventent, chaque jour, leurs méthodes.
Selon Katarzyna Krzyzagorska-Pisarek, interrogée par Connaissances des arts, “les méthodes d’authentification par intelligence artificielle, « dépourvue de subjectivité humaine, d’émotion et d’intérêt commercial », présentent des garanties d’objectivité et de scientificité non négligeables”.
Le CNRS a par ailleurs confirmé, [dans un rapport titré : «Nano-sciences et nanotechnologies»], que « Les Nano-sciences et les nanotechnologies sont des enjeux majeurs pour le futur » et la Nano-photonique présente des propriétés techniques et industrielles importantes. Le problème c’est qu’elles ne sont pas perçues, voire exploitées en tant que telles.
Autre constat c’est que, dans le domaine de l’innovation artistique, on est encore au stade primitif. «L’attribution du Samson et Dalila de la National Gallery à Rubens avait été établie au début du XXe siècle par l’historien Ludwig Burchard, auteur d’un catalogue raisonné de l’œuvre de l’artiste. Or, depuis la mort de ce dernier en 1960, plusieurs dizaines de ses attributions, qui auraient été établies par complaisance et intérêt financier, ont été remises en question» . Conclut Connaissances des Arts. (Ibid III)
Si le marché de l’art est [aujourd’hui] inondé par des œuvres contrefaites et des faux, c’est parce que nos méthodes d’authentification d’œuvres ne sont pas sûres. Elles méritent d’être mises à jour et sur ce point la nanotechnologie notamment la nano-photonique et l’expansion des intelligences artificielles sont une opportunité unique à saisir.
Surtout quand Connaissances des Arts nous a permis de découvrir qu’il y a d’autres chercheurs et organismes scientifiques qui essayent déjà d’apporter un frein à cette problématique, mais qui jusqu’à présent, n’aboutissent pas encore à une solution. Notre devoir, en tant qu’aspirant chercheur, consiste à la rechercher, à la développer et à la commercialiser.
Résumé de thèse en anglais
In 'Art: le puits sans fond de la contrefaçon', written by Martine Robert and published in Les échos in June 2011, the author describes counterfeiting as: the illicit traffic of the century; generating - according to the researcher - a profit of more than 6 billion illegal euros per year.
A phenomenon which also causes the European Union to incur a deficit - a loss of earning - of 16 billion euros per year. What is a turnover of 121 billion euros, just in the gaming, fashion and luxury sectors; including fine arts. (see Appendix II) In the field of artistic creation, this problem is much more complex, to the extent that researchers discover, every day, a new work of art mistakenly attributed to an artist other than its author.
This disaster constitutes, for science, a gap and irremediably discredits the results of scientific work carried out on the arts; to the extent that Paul Guinard was proceeding with the reattribution of a set of works appearing in several catalogues raisonnés which he considered to be tainted with errors.
An approach that only aggravated the problem of the instability of the art market, already weakened by its own hazards, but paradoxically shows a gap in the field, on the web; the creation of scientific truth and the production of knowledge on art in particular. Did Guinard have another option?
This approach certainly destroys the profitability of the artistic creation sector. Making in this context artists even more precarious. But it also attracts oligarchs to this market. To the extent that this story shows the existence of a scientific irregularity, especially with regard to the tracing, documentation, authentication and preservation of works and objects of visual art. A sector which potentially goes beyond the framework of futility to that of illicit consumer products.
This crisis, although complex, causes more harm to galleries, museums, buyers, collectors and dealers than to artists; who are constantly victims of this tragedy, and above all, of the weaknesses of justice overwhelmed by this disorder.
Today the artist creates a work but there are ten, a hundred, or even a thousand on the market. The worst thing in that trouble is, judges the BCRCIA : the forgers operate in organized gangs and [they] constantly reinvent their methods.
According to Katarzyna Krzyzagorska-Pisare, interviewed by Connaissances des arts, “the methods of authentication by artificial intelligence, “devoid of human subjectivity, emotion and commercial interest”, present innumerable guarantees of objectivity and scientificity”. (See Appendix III)
The CNRS has also confirmed [in a report entitled: 'Nanosciences et nanotechnologies'] that 'Nanosciences and nanotechnologies are major issues for the future' and nanophotonics has important technical and industrial properties. The problem is that they are not perceived, or even exploited as such.
Another observation is that, in the field of artistic innovation, we are still at the primitive stage. 'The attribution of the Samson and Delilah of the National Gallery to Rubens was established at the beginning of the 20th century by the historian Ludwig Burchard, author of a “catalogue raisonné' of the artist's work. However, since his death in 1960, several dozen of his attributions, which were allegedly established by self satisfaction, complacency and financial interest, have been called into question.' Concludes Connaissances des Arts. (Ibid III)
If the art market is [today] flooded with counterfeit works and fakes, this is because our methods of authenticating works are not safe. They deserve to be updated and on this point nanotechnology, in particular nano-photonics and the expansion of artificial intelligence are a unique opportunity to take advantage of.
Especially when Connaissances des Arts has allowed us to discover that there are other researchers and scientific organizations that are already trying to put a stop to this problem, but who so far have not yet reached a solution. Our duty as aspiring researchers is to research it, develop it and market it.
Date d'inscription
Janvier 2025
Directrice de thèse
AMarie Petitjean, PR CY
Co-encadrant de thèse
Geoffroy Huard, MCF CY
Titre de la thèse
Numériser nos méthodes d’authentification d’oeuvres : une innovation fructueuse mais complexe
Digitizing our Works of Arts Authentification Methods : a Fruitful but Complex Innovation
Mots clés
Photonique, Authentification, Arts, Contrefaçon, Innovation, Numérique,
Arts, Photonics, Authentification, Digital, Innovation, Counterfeit,
Résumé de thèse
Dans « Art : le puits sans fond de la contrefaçon », écrit par Martine Robert et publié dans Les échos en juin 2011, l’auteure qualifie la contrefaçon de : trafic illicite du siècle ; générant - selon la chercheuse - un profit de plus de 6 milliards d’euros illégaux par an.
Un phénomène qui fait d’ailleurs encaisser, de fait, à l’Union Européenne, un déficit - un manque à gagner - de 16 milliards d’euros par an. Soit un Chiffre d’Affaires de 121 milliards d’euros, rien que dans les secteurs du jeu, de la mode et du luxe ; inclus les beaux-arts.
Dans le domaine de la création artistique, cette problématique est beaucoup plus complexe, dans la mesure où les chercheurs découvrent, chaque jour, une nouvelle œuvre attribuée par erreur à un artiste autre que son auteur. Ce désastre constitue, pour la science, une lacune et décrédibilise d’emblée le résultat des travaux scientifiques effectués sur les arts ; dans la mesure où Paul Guignard procédait à la ré attribution d’un ensemble d'œuvres figurant dans plusieurs catalogues raisonnés dont il estimait entachés d'erreurs.
Une démarche qui, bien que raisonnable, ne faisait qu'aggraver le problème d’instabilité au niveau du marché de l’art, déjà fragilisé par ses propres aléas certes, mais qui ne laissait pas à Guinard le choix, en tant que scientifique.
Surtout quand on prend en compte l’anéantissement de la rentabilité du secteur de la création artistique, rendant, dans ce cadre, les artistes encore plus précaires. Dans la mesure où cette histoire fait montre l’existence d’une irrégularité scientifique ; surtout en ce qui à trait au traçage, à la documentation, à l’authentification et à la préservation des œuvres et objets d’arts visuels.
Cette crise, bien que complexe, cause davantage de préjudices aux galeries, musées, acheteurs, collectionneurs et marchands, qu’aux artistes ; étant constamment victimes de ce drame, et surtout, des faiblesses de la justice dépassée par ce désordre.
Aujourd’hui, l’artiste crée une œuvre or il y en a dix, cent, voire mille, sur le marché. Le pire c’est que les faussaires, juge la BCRCIA, opèrent en réseaux organisés et [ils] réinventent, chaque jour, leurs méthodes.
Selon Katarzyna Krzyzagorska-Pisarek, interrogée par Connaissances des arts, “les méthodes d’authentification par intelligence artificielle, « dépourvue de subjectivité humaine, d’émotion et d’intérêt commercial », présentent des garanties d’objectivité et de scientificité non négligeables”.
Le CNRS a par ailleurs confirmé, [dans un rapport titré : «Nano-sciences et nanotechnologies»], que « Les Nano-sciences et les nanotechnologies sont des enjeux majeurs pour le futur » et la Nano-photonique présente des propriétés techniques et industrielles importantes. Le problème c’est qu’elles ne sont pas perçues, voire exploitées en tant que telles.
Autre constat c’est que, dans le domaine de l’innovation artistique, on est encore au stade primitif. «L’attribution du Samson et Dalila de la National Gallery à Rubens avait été établie au début du XXe siècle par l’historien Ludwig Burchard, auteur d’un catalogue raisonné de l’œuvre de l’artiste. Or, depuis la mort de ce dernier en 1960, plusieurs dizaines de ses attributions, qui auraient été établies par complaisance et intérêt financier, ont été remises en question» . Conclut Connaissances des Arts. (Ibid III)
Si le marché de l’art est [aujourd’hui] inondé par des œuvres contrefaites et des faux, c’est parce que nos méthodes d’authentification d’œuvres ne sont pas sûres. Elles méritent d’être mises à jour et sur ce point la nanotechnologie notamment la nano-photonique et l’expansion des intelligences artificielles sont une opportunité unique à saisir.
Surtout quand Connaissances des Arts nous a permis de découvrir qu’il y a d’autres chercheurs et organismes scientifiques qui essayent déjà d’apporter un frein à cette problématique, mais qui jusqu’à présent, n’aboutissent pas encore à une solution. Notre devoir, en tant qu’aspirant chercheur, consiste à la rechercher, à la développer et à la commercialiser.
Résumé de thèse en anglais
In 'Art: le puits sans fond de la contrefaçon', written by Martine Robert and published in Les échos in June 2011, the author describes counterfeiting as: the illicit traffic of the century; generating - according to the researcher - a profit of more than 6 billion illegal euros per year.
A phenomenon which also causes the European Union to incur a deficit - a loss of earning - of 16 billion euros per year. What is a turnover of 121 billion euros, just in the gaming, fashion and luxury sectors; including fine arts. (see Appendix II) In the field of artistic creation, this problem is much more complex, to the extent that researchers discover, every day, a new work of art mistakenly attributed to an artist other than its author.
This disaster constitutes, for science, a gap and irremediably discredits the results of scientific work carried out on the arts; to the extent that Paul Guinard was proceeding with the reattribution of a set of works appearing in several catalogues raisonnés which he considered to be tainted with errors.
An approach that only aggravated the problem of the instability of the art market, already weakened by its own hazards, but paradoxically shows a gap in the field, on the web; the creation of scientific truth and the production of knowledge on art in particular. Did Guinard have another option?
This approach certainly destroys the profitability of the artistic creation sector. Making in this context artists even more precarious. But it also attracts oligarchs to this market. To the extent that this story shows the existence of a scientific irregularity, especially with regard to the tracing, documentation, authentication and preservation of works and objects of visual art. A sector which potentially goes beyond the framework of futility to that of illicit consumer products.
This crisis, although complex, causes more harm to galleries, museums, buyers, collectors and dealers than to artists; who are constantly victims of this tragedy, and above all, of the weaknesses of justice overwhelmed by this disorder.
Today the artist creates a work but there are ten, a hundred, or even a thousand on the market. The worst thing in that trouble is, judges the BCRCIA : the forgers operate in organized gangs and [they] constantly reinvent their methods.
According to Katarzyna Krzyzagorska-Pisare, interviewed by Connaissances des arts, “the methods of authentication by artificial intelligence, “devoid of human subjectivity, emotion and commercial interest”, present innumerable guarantees of objectivity and scientificity”. (See Appendix III)
The CNRS has also confirmed [in a report entitled: 'Nanosciences et nanotechnologies'] that 'Nanosciences and nanotechnologies are major issues for the future' and nanophotonics has important technical and industrial properties. The problem is that they are not perceived, or even exploited as such.
Another observation is that, in the field of artistic innovation, we are still at the primitive stage. 'The attribution of the Samson and Delilah of the National Gallery to Rubens was established at the beginning of the 20th century by the historian Ludwig Burchard, author of a “catalogue raisonné' of the artist's work. However, since his death in 1960, several dozen of his attributions, which were allegedly established by self satisfaction, complacency and financial interest, have been called into question.' Concludes Connaissances des Arts. (Ibid III)
If the art market is [today] flooded with counterfeit works and fakes, this is because our methods of authenticating works are not safe. They deserve to be updated and on this point nanotechnology, in particular nano-photonics and the expansion of artificial intelligence are a unique opportunity to take advantage of.
Especially when Connaissances des Arts has allowed us to discover that there are other researchers and scientific organizations that are already trying to put a stop to this problem, but who so far have not yet reached a solution. Our duty as aspiring researchers is to research it, develop it and market it.