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Stéphanie Quantin-Biancalani
Date d'inscription
Octobre 2021
Directeur de recherche
Thierry Sarmant
Intitulé de la thèse
Histoire de la maquette d'architecture et de la profession de maquettiste en France (XIXe-XXe siècles)
History of architectural models and modelmakers in France (19th-20th centuries)
Doctorat par le projet au sein de l'EUR Humanités, Créations et Patrimoine
(école partenaire : Institut national du patrimoine)
Résumé de la thèse
Par comparaison avec la Renaissance et l’Époque moderne, l’histoire de la maquette d’architecture aux XIXe et XXe siècles en France reste à écrire. Instrument de conception du projet, support de communication et de médiatisation, objet d’expérimentation artistique et architecturale, la maquette connaît au cours de cette période une véritable révolution. Alors que le dessin demeure le principal moyen de représentation dans la culture des beaux-arts, le statut de la maquette d’architecture au XIXe siècle, au service d’un projet ou d’une pédagogie, mérite sans doute d’être réévalué. Le plus souvent confiée à des sculpteurs, elle se caractérise par le geste artisanal, et des matériaux de sculpture tels que le bois et le plâtre. À partir des années 1920 et surtout après la guerre, la production de maquettes est marquée par un développement sans précédent - notamment la recherche de plus en plus poussée de réalisme - permis par l’apparition de matériaux révolutionnaires telles que le Plexiglas, la mécanisation des procédés et la professionnalisation des maquettistes. Cette étude s’attachera à l’évolution de la profession de maquettiste, indépendant ou intégré à une agence, oscillant entre la tradition artisanale et le modèle de l’architecte. Dans les années 1970 et 1980 se fait jour une forme d’autonomisation de la maquette, qui s’émancipe de sa vocation projectuelle au profit d’une expression artistique libre, parfois calquée sur les codes de l’art contemporain, destinée à être exposée et non plus construite. Dans la continuité des travaux menés sur les médias de l’architecture, cette recherche tentera, notamment à partir des principales collections d’architecture en France, d’élargir le spectre d’analyse de la maquette, à la fois à travers l’accent mis sur la matérialité de l’objet, sa place au sein de l’agence d’architecture, mais aussi son double photographique ou filmique, sa diffusion par les publications, sa mise en exposition et sa possible patrimonialisation à travers l’entrée en collection.