Publié le 10 décembre 2021–Mis à jour le 27 juillet 2022
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Article de Chiara Bortolotto : 'Commercialization without over-commercialization': normative conundrums across heritage rationalities
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Parution en chinois de l'article en anglais de Chiara Bortolotto, "'Commercialization without over-commercialization': normative conundrums across heritage rationalities", numéro spécial Cultural Heritage (文化遗产), 2021
Chiara Bortolotto
Commercialization without over-commercialization': normative conundrums across heritage rationalities
numéro spécial Cultural Heritage (文化遗产), 2021
Cet article dévoile l'un des tabous de la Convention de l'UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, à savoir l'interaction entre le marché et le patrimoine culturel immatériel. Dans son acception classique, le patrimoine est une possession inaliénable qui incarne l'âme d'un groupe, souvent imaginé comme une nation. Avec le patrimoine culturel immatériel (PCI), l'UNESCO en fait une ressource pour le développement durable - incluant le développement économique - de communautés particulières. Basé sur des observations ethnographiques des réunions des organes statutaires de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, cet article explore les controverses générées parmi les décideurs et administrateurs du patrimoine par les " risques de sur-commercialisation " du PCI. Ces risques, qui renvoient aux notions de "détournement" et de "décontextualisation", sont ancrés dans la logique de la propriété intellectuelle. La Convention a cependant été explicitement conçue dans le cadre d'un paradigme alternatif mettant l'accent sur les dynamismes culturels et l'appartenance partagée. Dans ce cadre, le principe de "commercialisation sans sur-commercialisation" reflète donc la tension entre les différents régimes de régulation de la culture traditionnelle.