Publié le 17 janvier 2022–Mis à jour le 17 janvier 2022
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Création d'un réseau international de recherche CNRS intitulé "Histoire transatlantique des anthropologies d'Amérique latine"
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La création d'un International Research Network (IRN), "Histoire transatlantique des anthropologies d'Amérique latine" (HITAL) a été approuvée par l'Institut des sciences humaines et sociales du CNRS
Réseau international de recherche
HITAL : Histoire transatlantique des Anthropologies d’Amérique Latine
Coordonné par Christine Laurière
UMR 9022 Héritages : Culture/s, Patrimoine/s, Création/s
Pays partenaires du projet : Argentine, Bolivie, Brésil, Colombie, France, Portugal
Le réseau HITAL ambitionne de dépasser la phase radicale de la critique postcoloniale de l’histoire de l’anthropologie en Amérique latine pour adopter une démarche constructive, situationnelle, contextuelle, qui prête une attention plus fine aux archives ethnographiques, à la généalogie et aux circulations des savoirs anthropologiques dans et hors de la discipline académique, à leur mobilisation dans des cadres politiques, identitaires, religieux, artistiques, qui interrogent la définition et la pratique même de l’anthropologie en en renouvelant la portée et les attributions.
Le projet HITAL s’inscrit dans le cadre d’une partie des recherches menées dans Bérose - Encyclopédie internationale en ligne des histoires de l'anthropologie. Bérose est un projet collectif, d’envergure mondiale, revendiquant une pratique et une écriture renouvelée de l’histoire de l’anthropologie, dans le sillage des World Anthropologies, mouvement né en Amérique latine à la fin du XXe siècle.
L’ambition scientifique d’HITAL est de contribuer à approfondir une histoire transatlantique (XIXe -XXIe siècles) de l’ethnographie et de l'anthropologie dans plusieurs pays sud-américains : Argentine, Bolivie, Brésil, Colombie, avec une dimension comparatiste s’intéressant à toute l’Amérique latine et l'aire caribéenne, mais aussi depuis des ancrages européens depuis la France et le Portugal. Loin d’être une caractéristique nouvelle de l’anthropologie, cette attention à l’internationalisation de la discipline permet de redécouvrir sur un temps long les dialogues intellectuels du passé et les circuits, complexes, des savoirs, théories et objets ethnographiques, entre l’Amérique et l’Europe. La fabrication des savoirs anthropologiques en Amérique latine fut, est, autant le fait d’anthropologues étrangers à cette région du monde (en majorité européens) que d’anthropologues nationaux. Les sources primaires tout autant que les archives de/sur l’anthropologie sont des matériaux essentiels pour complexifier notre compréhension de cette histoire. L’enjeu principal est de contribuer à la pluralisation de l'histoire de l'anthropologie, à la reconnaissance et à la compréhension de la variété de ses acteurs, enjeux, pratiques, débats, institutions, significations, fonctions et rôles scientifiques, culturels, sociaux et politiques. Une attention particulière sera prêtée aux ancêtres exclus et aux ethnographes non professionnels, aux interlocuteurs sur le terrain, aux communautés autochtones historiquement liées aux projets anthropologiques.