Publié le 8 juillet 2021–Mis à jour le 1 avril 2022
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Gestes de création : Sous le signe du Re
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Journée d'étude "Gestes de création : Sous le signe du Re" organisée par Louise Hervé, Flavie Serrière Vincent-Petit (doctorantes d'Héritages) et Chantal Lapeyre (PR CY, Héritages) - le 14 avril 2022, Espace Heude Maccagno (Nogent-sur-Seine)
Journée d'étude
Gestes de création : Sous le signe du Re
le 14 avril 2022
Espace Heude Maccagno, place Aristide Briand 10400 Nogent-sur-Seine
Organisatrices : Louise Hervé, Flavie Serrière Vincent-Petit (doctorantes d'Héritages) et Chantal Lapeyre (PR CY, Héritages)
Dans le champ des pratiques artistiques contemporaines, Re est le trait commun dans les reprise-reconstitution-réappropriation-recréation-re-enactment, etc. On le retrouve dans les variations sur le Re de la restauration des biens culturels : du mythique Re du retour aux origines et à l’état initial de l’œuvre, au Re de la réparation, qui permet de faire fonctionner et s’oppose à celui de la restauration actuelle qui donne des valeurs conceptuelles aux œuvres pour raisonner et faire des choix. Restaurer c’est aussi re-mettre ensemble des fragments épars, leur re-donner un sens, une histoire. Le Re est aussi celui du geste répété, reproduit inlassablement jusqu’à son assimilation complète pour permettre d’acquérir la liberté et l’invention. Dans la peinture monumentale, les surfaces de travail sont immenses : chaque jour le même geste est répété, mais il faut lui insuffler une intention différente, et garder une tension créatrice.
Le Re est aussi une expérience vive de tensions en danse, et notamment en danse baroque contemporaine fondée sur les gestes du revenir, reprendre et retourner (les désuétudes). Cette réappropriation du passé par des sujets dansant, et plus largement, performant, met au jour les tensions entre performance conçue comme action incarnée, devant témoins, et transitoire, en même temps que comme quelque chose de circonscrit dans le temps et dans l'espace, dont on se souvient, que l'on interprète et ré-interprète. En ce sens, la performance, comme la restauration, ainsi que d’autres champs apparentés, dérive entre présent et passé. Qu'est-ce que porter attention au Re dans les arts ? C'est interroger le rapport au passé et à la mémoire que portent ces pratiques, en observant comment ces répétitions sont aussi des espaces de transformation, de réinvention. Notre mémoire est, nous sommes, une succession de Renouveau.
Pour ceux qui voudrait réserver un plateau repas pour cette journée d’étude ou simplement faire une balade-visite guidée de l'église et de l'exposition avant la rencontre avec Fabienne Verdier à 16h, voici le lien de l’office de tourisme local (dans l’onglet « choisir » à droite) : https://tinyurl.com/ybfsscd3