du 11 mars 2022 au 12 mars 2022
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Publié le 11 février 2022 Mis à jour le 25 février 2022

La scène punk en France (1976-2016) - Bérurier Noir

Affiche Bérurier Noir
Affiche Bérurier Noir

Colloque "La scène punk en France (1976-2016) - Bérurier Noir", organisé par le programme Intelligence des patrimoines du CESR, THALIM et HÉRITAGES, en collaboration avec la bibliothèque nationale de France et Le Réacteur, et avec le soutien de la DRAC Île-de-France, Paris et Issy-les-Moulineaux, les 11 et 12 mars 2022

Colloque

La scène punk en France (1976-2016)
Bérurier Noir

 
11 mars 2022
Bibliothèque François-Mitterrand
Quai François Mauriac
Petit auditorium
Entrée Est, 75013 Paris
→ Entrée libre sur réservation
12 mars 2022
Le Réacteur
Espace Icare
31 boulevard Gambetta
92130 Issy-les-Moulineaux
→ Entrée libre

Colloque organisé par le programme Intelligence des patrimoines du CESR, THALIM et HÉRITAGES, en partenariat avec la BnF et Le Réacteur et avec le soutien de la DRAC Île-de-France

BN flyer
BN flyer
Projet de recherche PIND
PUNK IS NOT DEAD
Une histoire de la scène punk en France (1976-2016)
www.pind.univ-tours.fr

Rémi Astruc, Benoît Cailmail, Alexandre Georgandas, Luc Robène et Solveig Serre

Programme du colloque

Bérurier Noir, également abrégé « les Bérus » ou « BxN », est une formation parisienne issue d’un projet initial dénommé Bérurier (1978-1983) et ainsi renommé pour leur concert d’adieu. Deux membres, François et Loran, décident de poursuivre l’aventure sous ce nom. Se joignent plus tard à eux Pascal Kung-Fou puis Masto au saxophone, ainsi que divers(es) choristes. Le son est minimaliste, avec une boîte à rythme rappelant Métal Urbain et une guitare saturée au jeu syncopé, le tout agrémenté de sifflets ou de sirènes. Les textes participent d’une esthétique sombre et cauchemardesque, évoquant volontiers l’aliénation et l’enfermement psychiatrique, la torture, l’angoisse, la violence. Cet aspect anxiogène est nuancé par l’appel à la solidarité et par les tenues clownesques arborées par les musiciens. Ce trait caractéristique du groupe est mis plus en avant encore sur scène, où un « macadam circus » entoure ces derniers de cracheurs de feu, de jongleurs et autres performances issues des arts du cirque ou des arts de la rue. L’ensemble est présenté comme un style nouveau, le « punk alternatif », sorte de passerelle entre le punk et le rock alternatif qui fleurit à l’époque.

Quatre albums studios voient le jour entre 1983 et 1989. Le succès va grandissant, jusqu’à prendre une ampleur inédite pour le genre : le 3 mars 1988, le Zénith fait salle comble ; les 9, 10 et 11 novembre suivants, même chose à l’Olympia lors d’une triple prestation dont est issu le live Viva Bertaga. Les Bérus jouent parallèlement dans les squats ou lors de manifestations, leur engagement contre le Front national trouvant un accueil enthousiaste dans les milieux autonomes et libertaires.

Lors des concerts de mars 1988, le groupe annonce à ses « agités » (surnom donné à ses fans) qu’il se sépare. François cofonde Molodoï en 1990, puis en 1991 François Béru et les Anges Déchus ; Loran, de son côté, fonde en 2006 Les Ramoneurs de Menhirs. Bérurier Noir se reforme de 2003 à 2005, laissant une trace discographique avec l’album Invisible (2006).

Malgré une dissolution présentée comme définitive, Bérurier Noir enregistre en 2015 le titre « Mourir à Paris » en hommage aux victimes des attentats de janvier.

À l’occasion du don exceptionnel des archives de plusieurs membres de Bérurier Noir à la Bibliothèque nationale de France, ce colloque revient sur l’histoire d’un groupe qui, tant d’un point de vue scénique que politique, a laissé une trace remarquable dans l’histoire de la scène rock indépendante.

In memoriam
Flavien Bertran de Balanda (1979-2022)