Publié le 14 février 2022–Mis à jour le 13 mai 2022
Partager cette page
L'écriture de la recherche. Dimension heuristique et porosité entre écriture de la recherche et écriture littéraire
Partager cette page
Journées d'étude "L'écriture de la recherche. Dimension heuristique et porosité entre écriture de la recherche et écriture littéraire", organisées par Violaine Houdart-Merot (professeure émérite de littérature, CY Cergy Paris Université et chercheure à Héritages), les 23 et 24 mai 2022, à la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine de Charenton-le-Pont
Journées d’étude
L'écriture de la recherche.
Dimension heuristique et porosité
entre écriture de la recherche et écriture littéraire
les 23 et 24 mai 2022
Lieu : Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont
La séparation depuis la fin du XIXe siècle entre écriture de la recherche et écriture littéraire, au nom de l’exigence de scientificité et d’objectivité, semble actuellement remise en question dans de nombreuses disciplines relevant des sciences humaines et sociales.
En anthropologie, la tradition des « deux livres », l’un scientifique, l’autre littéraire, a commencé dès 1941 avec Alfred Metraux, comme l’a montré Vincent Debaene, mais de nouvelles formes d’écriture apparaissent, en France comme à l’étranger.
Dans les recherches en littérature, on assiste aujourd’hui à une plus grande porosité entre activité créatrice et activité critique et l’émergence en France des doctorats de « recherche-création » amène à remettre en question l’approche académique de l’écriture de la recherche.
Certains philosophes, dans le domaine de l’éthologie notamment, mobilisent la fiction. De leur côté, les sociologues ou les historiens ont parfois recours à l’autobiographie, voire à la fiction.
Pour beaucoup de chercheurs en sciences humaines et sociales, l’écriture, loin d’être secondaire, semble donc consubstantielle à la recherche. Dans quelle mesure l’écriture a-t-elle une fonction heuristique ? Qu’apporte le fait de se prendre soi-même pour objet d’étude ou bien d’avoir recours à la fiction pour rendre compte d’une découverte dans un domaine de connaissance ? Quelles sont les zones d’opacité qu’une écriture littéraire pourrait mieux approcher, voire éclairer ?
À travers ces questions, ces journées s’interrogeront sur les enjeux de tels changements. Renonce-t-on à l’étanchéité habituelle entre les disciplines ? Est-ce une nouvelle idée de la littérature qui se met en place ? Invente-t-on de nouveaux rapports aux savoirs ?