L’objectif était de montrer aux participants de manière expérientielle en quoi consiste et ce qu’apporte la recherche en sciences sociales appliquée à l’étude des perceptions sensorielles.
Christine Vial Kayser a proposé aux visiteurs du centre une expérience perceptive comportant trois phases.
Phase 1 : la vue et le toucher
Faire l’expérience de regarder puis toucher des matériaux les yeux fermés.
On a montré un film sur de l’eau qui bouge (sur un iPad) et on a fait mettre la main dans un bac d’eau à température normale.
On a regardé des mousses, des coques de noisettes. On les a touchés les yeux fermés.
On a fait l’expérience inverse avec d’autres matériaux : tissu doux (velours), fougères, champignon de Paris, balle de tennis en plastique.
On a fait parler la personne sur ses sensations.
Phase 2 : se mouvoir et entendre
Par groupes de deux.
Une personne a guidé une autre les yeux fermés dans des espaces aux ambiances différentes proches du lieu d’accueil de la Fête de la science.
On a proposé un parcours :
S’asseoir sur le canapé dans l’espace de détente. Fermer les yeux ; être attentif aux sons.
Marcher vers Auchan, rentrer dans un rayon ; être attentif aux sons. Orienter la tête vers un endroit insolite. Ouvrir les yeux.
Aller devant la pharmacie. Diriger la tête vers la croix verte. Ouvrir les yeux.
Phase 3 : retour sur l’expérience
On a proposé aux volontaires un entretien de 10 minutes où ils se sont remémoré l’expérience avec la méthode de l’entretien de microphénoménologie.
On a interrogé l’accompagnant pour qu’il raconte comment il a choisi les moments d’ouvrir les yeux.
Ces entretiens ont été enregistrés avec un iPhone.
Une décharge acceptant l’usage de l’entretien pour un protocole scientifique a été proposée.