[PARUTION] Saint Raphaël, ange gardien de la monarchie hispanique
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Mbzt, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons - Mbzt, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons
Parution de l’article « Saint Raphaël, ange gardien de la Monarchie hispanique » dans la revue Archives de sciences sociales des religions, publiée par les Éditions de l’EHESS.
Saint Raphaël, ange gardien de la Monarchie hispanique
209 | janvier-mars 2025, Archives de sciences sociales des religions
Ce numéro varia éclaire les usages du religieux comme catégorie, principe de régulation et institution.
Cécile Vincent-Cassy (PR CYU/UMR Héritages) y contribue avec un article intitulé "Saint-Raphaël, ange gardien de la Monarchie hispanique. Évolution et diffusion de son culte au XVIIe siècle".
Résumé : L’archange Raphaël, qui a attiré l’intérêt des spécialistes de l’Italie à l’époque moderne, a reçu en Espagne et dans la Monarchie hispanique un culte remarquable, mais très mal connu, à l’époque post-tridentine. Son développement s’est parachevé en 1683 par l’obtention auprès de Rome d’un office de rite double mineur pour les sujets de la Monarchie hispanique, à la demande du roi Charles II. Semblable à l’ange gardien de la communauté, protecteur supérieur capable de rivaliser avec saint Michel, Raphaël, « medicina dei », est celui des trois anges canoniques qui protège des maladies. Son culte s’est développé à Cordoue dans des circonstances que nous examinons, entre construction d’un glorieux passé chrétien et lutte contre la peste. Le processus a abouti à son élection comme patron de la ville en 1649, ce qui a ensuite jeté les bases de la demande de Charles II à la fin du xviie siècle. Les jésuites, grands promoteurs du culte des anges, ont joué un rôle dans son développement tant au niveau local, à Cordoue, qu’à l’échelle monarchique.