Publié le 7 novembre 2022–Mis à jour le 29 novembre 2022
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Séminaire avec Scholastique Mukasonga
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Séance avec Scholastique Mukasonga - Séminaire 2022-2023 : Littérature française et littératures francophones, Master-doctorat, organisé par Sylvie Brodziak (PR CY, chercheure à Héritages), le 27 octobre 2022 de 17 à 19h à Cergy
Séminaire 2022-2023
Littérature française et littératures francophones
Master-doctorat
organisé par Sylvie Brodziak (PR CY, chercheure à Héritages)
Séance avec Scholastique Mukasonga
Le jeudi 27 octobre 2022
de 17h à 19h
CY Cergy Paris Université
en salle 008 les Chênes 2
Scholastique Mukasonga est née au sud-ouest du Rwanda au bord de la rivière Rukarara. En 1959, éclatent les premiers pogroms contre les Tutsi. En 1960, sa famille est déportée, avec beaucoup d’autres Tutsi, à Nyamata au Bugesera une région de brousse alors très inhospitalière. Elle réussit à survivre en dépit des persécutions et des massacres à répétition. Malgré le quota qui n’admettait que 10% de Tutsi dans les établissements secondaires, elle rentre au lycée N-D de Citeaux à Kigali puis à l’école d’assistante sociale à Butare. « C’était la seule école pour filles qui me permettait de revenir dans les villages exercer ma profession auprès des paysannes qui n’avaient pas eu la chance d’accéder à l’école », explique-t-elle. En 1973, les élèves tutsi sont chassés des écoles et les fonctionnaires de leurs postes. Elle part alors en exil au Burundi pour échapper à la mort. Elle achève ses études d’assistante sociale au Burundi et travaille ensuite pour l’UNICEF. Elle arrive en France en 1992 et passe à nouveau le concours d’assistante sociale, le diplôme burundais n’étant pas reconnu par l’administration française. De 1996 à 1997, elle est assistante sociale auprès des étudiants de l’université de Caen. De 1998 à ce jour, elle exerce la fonction de mandataire judiciaire auprès de l’Union départementale des associations familiales du Calvados. En 1994, 37 membres de sa famille sont assassinés durant le génocide de Tutsi. Il lui faut dix ans pour avoir le courage de retourner au Rwanda en 2004. C’est à la suite de ce séjour qu’elle se sent la force d’écrire son premier livre, une autobiographie, Inyenzi ou les Cafards.