Session 1 du séminaire 2021-2022 du GIS "Patrimoines en partage", coorganisé par Sylvie Sagnes (CR CNRS) et Nicolas Adell (chercheur associé à Héritages) : "Reconstitution et performances artistiques 1 : Danse", le lundi 22 novembre 2021, de 9h30 à 12h30, à Toulouse et en ligne
Séminaire 2021-2022
du GIS Patrimoines en partage
Façons de (re)faire le passé
Session 1
Reconstitution et performances artistiques 1 : Danse
22 novembre 2021, 9h30-12h30
Maison de la Recherche D31, UT2J, Toulouse
GIS Patrimoines en partage
(UT2J, LERASS, UMR Héritages, Institut National du Patrimoine)
Interventions de :
Marie-Hélène GARELLI, professeure UT2J, PLH-CRATA Reconstitutions de l'éphémère et du mouvant. Enjeux, paradoxes, médiations. Le cas de la danse et des arts de la scène antique
Louise HERVE,
doctorante par le projet en arts, CYU,
Héritages, EUR Humanités Créations Patrimoine Performer l'antique : les Attitudes d'Emma Hamilton (1765-1815)
Façons de (re)faire le passé
Modération :
Claudine VASSAS, directrice de recherche émérite au CNRS, LISST-CAS
Accessible par visio-conférence.
Merci de demander le lien de connexion à :
nicolas.adell[at]univ-tlse2.fr
Informations complémentaires sur cette session
Descriptif du séminaire :
Bien des variantes peuvent être recouvertes par l’expression «reconstitution du passé». L’on songe d’emblée aux reconstitutions grandeur nature, caractérisées par le déploiement spectaculaire sinon démesuré des moyens mobilisés (humains, matériels et autres), pour autant l’on ne saurait focaliser notre attention sur les seules manifestations de ce genre, qui se sont multipliées à partir des années1960,dans le sillage des festivités du centenaire de la Guerre de Sécession outre-Atlantique. La reconstitution du passé concerne aussi bien les événements historiques, que les aspects matériels (monuments, intérieurs, objets, etc.) ou immatériels (gestes, techniques, pratiques artistiques, manières d’être, traditions, etc.) du passé. Les formes qu’elle emprunte apparaissent ainsi infiniment diverses : reconstitutions et évocations historiques, cinéscénies, jeux-vidéos, émissions de téléréalité, docufictions, archéologie expérimentale, re-construction numérique 3D d’édifices, interprétations « historiquement informées » dans les domaines de la danse, de la musique, des arts dramatiques, reenactements artistiques, etc.
Faire sienne l’exigence de porter son regard au loin dans le temps peut nous offrir le moyen de réévaluer, sinon de relativiser, la nouveauté de l’«
affective turn » qui, selon certains, caractérisent les occurrences les plus récentes de la reconstitution du passé. L’autre écueil à éviter est sans doute celui que l’on voit affleurer dans nombre d’analyses, à savoir la propension à opposer l’attitude du reconstituteur amateur, jugée nostalgique, conservatrice, à la démarche heuristique de l’archéologue ou de l’historien ou au souci de distanciation critique de l’artiste. Explorer le continent des reconstitutions, à la fois dans son épaisseur diachronique et son étendue thématique devrait nous permettre de penser la question du partage du passé à nouveaux frais. Nomade, le séminaire se tiendra dans quatre lieux différents : à l’Université de Toulouse – Jean Jaurès, au LERASS (Université Paul Sabatier), à la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine (Charenton-le-Pont) et à l’Institut National du Patrimoine (Paris). Toutes les sessions seront accessibles en visio-conférence.
Programme du séminaire et des journées d'étude 2021-2022 du GIS Patrimoines en partage