le 30 juin 2022
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Publié le 30 juin 2022 Mis à jour le 30 juin 2022

Tenatsali ou l'ethnologue qui fut transformé en Indien

Couverture Tenatsali
Couverture Tenatsali

Parution de l'ouvrage "Tenatsali ou l'ethnologue qui fut transformé en Indien" de Frank Hamilton Cushing, aux éditions du CNRS, juin 2022 - Traduction par Éléonore Devevey, maître-assistante à l’Université de Genève et chercheure associée à Héritages

Frank Hamilton Cushing

Tenatsali ou l'ethnologue qui fut transformé en Indien

 CNRS Éditions
Collection "Bibliothèque de l'Anthropologie"
juin 2022, 496 p.

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À l’automne 1879, le jeune Frank Hamilton Cushing (1857-1900) est envoyé par le Bureau of Ethnology de la Smithsonian Institution de Washington auprès des Zuñi, population indienne située à la frontière de l’Arizona et du Nouveau-Mexique. En fait des quelques mois d’études envisagés, il décide de rester sur place : son séjour durera en tout quatre ans. Autant que possible, il se fait Zuñi, intégrant par le corps leurs manières de faire, d’être et de penser. Adopté et initié, renommé Tenatsali (« Fleur médecine »), il devient l’un des chefs militaires du groupe et signe désormais fièrement ses courriers « 1st War Chief of Zuni, US Assistant Ethnologist ».

Cette expérience ethnographique extrême, sans équivalent – relatée dans plusieurs des textes ici réunis –, débouche sur une ethnologie « totale » : conduite avec les ressources de la théorie et de l’imagination tout autant que celles de la pratique et de l’expérimentation, elle se montre non moins attentive aux objets et aux gestes qu’aux mythes et aux catégories de pensée. De Durkheim à Lévi-Strauss, en passant par Mauss et Hertz, l’anthropologie française n’a cessé de s’y abreuver comme à celle d’un grand précurseur, assemblage improbable entre H. D. Thoreau, le hippie des sixties et l’homme de science. Cette œuvre inventive et novatrice est rendue accessible en français pour la première fois.

Textes choisis, présentés et commentés par les anthropologues Patrick Pérez (†), maître de conférences à l’École nationale supérieure d’architecture de Toulouse, et Frédéric Saumade, professeur à Aix-Marseille Université (Institut d’ethnologie méditerranéenne, européenne et comparative, CNRS).

Traduction par Éléonore Devevey, maître-assistante à l’Université de Genève et chercheure associée à Héritages.