L’œuvre de Marcel Duchamp suscite depuis toujours d’infinis commentaires et d’innombrables pages d’exégèse tout en résistant encore et encore à l’interprétation tant elle est « plastique », offrant un visage, puis un autre, parfois en opposition au premier, telle la figure de Janus. L’indifférence paraît son moteur autant que la souffrance, la rationalité autant que l’alchimie, la guerre et le pacifisme, la résistance et la passivité, la misogynie et l’érotisme, la spiritualité et l’athéisme. Habile à cacher ses motivations et ses croyances sous des jeux de langages et visuels, Marcel Duchamp tend-il à ses contemporains un miroir pour qu’ils révèlent les leurs ?
Cette journée d’étude réunira des contributions critiques dans le champ des sciences humaines et sociales et vise à saisir dans les jeux de mots et d’images ce que Duchamp s’est ingénié à cacher ou encore l’enjeu de ses parties de cache-cache avec les « regardeurs » qui font l’œuvre…