le 13 décembre 2024
Publié le 7 juin 2024 Mis à jour le 18 novembre 2024

Des communautés aux communs : musiques et littératures de l’Afrique et de ses diasporas

fabio-alves-MyDBrmO9VN4-unsplash
fabio-alves-MyDBrmO9VN4-unsplash - © Photo de Fábio Alves sur Unsplash.

Journée d'étude "Des communautés aux communs : musiques et littératures de l’Afrique et de ses diasporas" coorganisée par Sylvie Brodziak (professeure émérite à CY Cergy Paris Université et chercheure à Héritages) Marion Coste (maîtresse de conférences à Sorbonne-Université), le vendredi 13 décembre 2024, à la Maison Internationale de la Recherche, CY Cergy Paris Université - site de Neuville

Des communautés aux communs :
musiques et littératures de l’Afrique et de ses diasporas

Le vendredi 13 décembre 2024

Maison Internationale de la Recherche
CY Cergy Paris Université - Site de Neuville
5 mail Gay Lussac - 95000 Neuville-sur-Oise

Journée d'étude de l’Association pour l’étude des littératures africaines (APELA)

Organisation
  • Francesca Aiuti (université de Rome)
  • Sylvie Brodziak (CY Cergy Paris Université)
  • Marion Coste (CY Cergy Paris Université)
Consulter le programme

L’association de la musique et de la littérature dans les arts d’Afrique et des diasporas africaines n’est plus à démontrer : outre les écrivains qui affirment l’importance de la musique dans leur écriture, à l’instar de Léonora Miano, Koffi Kwahulé ou Daniel Maximin, outre la prégnance des personnages de musiciens ou de mélomanes, dans Mirage de Paris d’Ousmane Socé, Le Lys et le Flamboyant d’Henri Lopès ou La Polka de Kossi Efoui, force est de constater que les genres musicaux de l’Atlantique noir[1] entremêlent littérature et musique. Il est remarquable que la musique, telle qu’elle est présentée en littérature ou telle qu’elle s’autodéfinit dans le rap, apparaît souvent comme un moyen de renforcer, voire de fonder, les liens communautaires.

Pourtant, Paul Gilroy a montré que la musique, telle qu’elle se construit dans l’Atlantique noir, est fondamentalement ouvertes à des influences multiples : il démontre, exemples issus du reggae, de la funk, du jazz ou du rap à l’appui, que les genres musicaux circulent et s’enrichissent au contact des cultures diverses de l’Atlantique noir. Loin d’être un repli sur des traditions entérinées, la musique est toujours ouverture, et enrichissement par le contact avec l’Autre. En littérature, la musique permet souvent de traduire la rencontre des cultures et leur dialogue harmonieux

Pour résoudre ce paradoxe, ce colloque vise à étudier la musique de l’Atlantique noir et les références musicales de la littérature de l’Afrique et de ses diasporas à l’aune du concept de "commun", compris comme un ensemble de pratiques instituantes et d’institutions constituées répondant au principe selon lequel un groupe plus ou moins étendu s’engage dans une activité collective productrice de biens tangibles ou intangibles mis à la disposition des commoners ou d’une collectivité plus large, selon des règles démocratiques d’auto-organisation[2]
------------
[1] Gilroy, P., L’Atlantique Noir, modernité et double conscience, traduit par Charlotte Nordmann, Paris, Amsterdam, 2010.
[2] Laval, C., "'Commun' et 'communauté' : un essai de clarification sociologique", SociologieS [En ligne], paragraphe 2. URL : https://journals.openedition.org/sociologies/5677.